Clairement l’un des albums les plus controversés de l’année…
Il aura donc fallu attendre trois ans pour que Playboi Carti donne suite à Die Lit sorti en août 2018.
Trois ans d’attente ponctués par un nombre incalculable d’annonces, de teasers, de rumeurs et de tweets cryptiques en tous genres. Trois ans qui n’ont fait que renforcer l’attente autour du projet.
Dévoilé opportunément le jour de Noël, Whole Lotta Red déchaîne depuis les passions.
Résolument portées sur l’expérimentation, les 24 pistes de l’album ne sonnent en effet comme aucune autre. Tandis que sa base fan crie au génie devant tant de minimalisme et de confusion, nombreux sont ceux qui se sentent floués, au point d’avoir rebaptisé l’opus « Whole Lotta Skips ».
Pour ce qui est de la critique en revanche, les avis sont globalement positifs, à l’image de la sélection présentée ci-dessous.
À en croire Uproxxx, si Playboi Carti a tenté ici de « canaliser son énergie chaotique », il n’en reste pas moins que Whole Lotta Red demeure « inconsistant » quand bien même tout n’est pas à jeter.
« Si vous appréhendez Whole Lotta Red sans espérer une quelconque prise en maturité de Carti, cette heure de ‘party-music’ hors des sentiers battus se veut même plutôt agréable. »
« Playboi Carti n’a jamais été des plus doués pour écrire un texte ou même un refrain. Il est avant tout une énergie brute, une énergie diffuse, qui crépite en permanence. Certes sur ce disque il y a des morceaux dispensables, mais ils sont dus aux productions tantôt trop conventionnelles, tantôt trop répétitives, pas du fait des gémissements de l’auteur. »
Et de conclure : « De toute façon si vous en avez marre de cette approche en rupture avec le ‘real hip hop’, bonne nouvelle pour vous : il existe quantités d’autres artistes qui proposent une musique plus calibrée et confortable. »
Même son de cloche chez What You Expect qui gratifie Whole Lotta Red d’un 6,6 sur 10.
« Les bas de l’album flirtent avec le comique, mais il y a aussi indéniablement des hauts, quand bien même ils sont clivants en diable. »
« En toute logique l’album ne sera as bien perçu par les fans d’un rap plus traditionnel et c’est bien normal. Les paroles sont quasi inexistantes et la plupart du temps Whole Lotta Red ne peut même pas être considéré comme du rap. »
Reste un point sur lequel l’auteur ne peut que s’incliner : « Question son, on est clairement dans le futur. Il n’est d’ailleurs pas impossible que Playboi Carti ait initié là un nouveau genre à lui tout seul. »
Pour Ratings Game Music enfin, si Whole Lotta Red n’est évidemment pas à la hauteur des « outrageuses attentes » qu’il a suscitées, l’album rappelle à quel point « la musique de Playboi Carti peut à la fois être entraînantes, sauvage et gentiment ridicule ».
Le papier célèbre ensuite non sans ironie la capacité unique en son genre de l’auteur à écrire « des couplets et des refrains ennuyeux », à dégoter « des mélodies ennuyeuses », à poser avec « un flow ennuyeux », tout en réussissant que le tout ne sonne absolument pas ennuyeux.
Toujours est-il que Whole Lotta Red demeure « difficile à prendre au sérieux (…) à moins de le jouer dans un club où ne sont servis au bar que des Xanax ».
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