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Rappeurs en clash : leurs pires coups de vice

le 10 juillet 2019

Rappeurs en clash : leurs pires coups de vice

Des fois ça va trop loin, des fois ça va beaucoup trop loin…

Justificatif à toutes les amabilités que se balancent les rappeurs entre eux à longueur de clash, le mythe de la compétition saine n’en trouve pas moins régulièrement ses limites.

De la rivalité à la haine, il n’y a en effet parfois qu’un pas… que certains n’hésitent pas à franchir, et ce pas toujours de la manière la plus chevaleresque qui soit.

Pas dit que cela soit toujours des plus flatteurs pour leurs auteurs.

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50 Cent qui enregistre Young Buck au téléphone en train de pleurer

Auteur au début du siècle d’un des runs les plus spectaculaires de l’histoire du rap, en 2008 le G-Unit commence toutefois sérieusement à s’étioler.

De moins en moins présent sur les projets du crew, Young Buck finit par crever l’abcès en mentionnant dans les médias les difficultés qu’il rencontre en interne avec ses comparses.

Ni une ni deux, comme The Game avant lui, Fifty le congédie sans prendre de gants en annonçant la nouvelle en direct à la radio Hot 97 sans même l’avoir prévenu.

Rancunier devant l’éternel, dans la foulée il rend publique une conversation téléphonique des plus gênantes avec son ancien poulain où ce dernier le supplie de lui pardonner pour ses erreurs passées avant de fondre en larmes à l’évocation de ses problèmes de trésorerie avec les impôts.

« Je ne sais pas quoi faire… Je veux retrouver cet esprit de famille. Je sais que j’ai déconné, Ne me vire pas du groupe… Tout ce que je veux, c’est te rendre heureux mec. »

Si plus tard 50 Cent confiera avoir enregistré ce coup de fil pour prévenir d’éventuelles accusations de malversations financières (lui qui par le passé s’était déjà acquitté des dettes de Young Buck), il se dégage tout de même l’impression assez malsaine qu’il prend ici plaisir à humilier celui qu’il considérait il y encore eu comme « un vrai gars de la rue ».

Et de ce point de vue, c’est plutôt réussi : financièrement et musicalement Buck ne s’en est jamais remis.

Puff Daddy qui offre 10 000 dollars à qui lui ramènera une chaîne Death Row

Labels phares de la première partie des années 90, Bad Boy et Death Row nourrissaient dès le départ une franche hostilité l’un à l’égard de l’autre. En cause la musique bien sûr, mais aussi les égos démesurés de leurs fondateurs Puff Daddy et Suge Knight.

Si le Californien était à l’époque caricaturé comme le fauteur de troubles en chef du rap, en coulisses le newyorkais n’avait rien à lui envier.

En 2019, Mob James, un ancien associé dde Knight a ainsi confirmé la rumeur qui a longtemps voulu que Puff Daddy ait promis 10 000 billets verts aux Southside Crips, un gang de Los Angeles rival de Suge Knight, si l’un de ses membres dérobait une des fameuses chaînes ornées d’un condamné assis sur une chaise électrique que portait les employés et artistes du Couloir de la Mort.

D’un cynisme total, selon James, les deux hommes n’ignoraient en rien que ce type de provocation poussait Crips et Bloods à s’affronter dans la rue.

« Ils savaient très bien tous les deux ce qu’ils faisaient, mais tout ce qui leur importait c’était de se poser dans leurs fauteuils pour compter les points et l’argent qu’ils se faisaient. »

À en croire son témoignage, c’est d’ailleurs à partir de là que les choses se sont sérieusement envenimées entre les deux clans.

Pour rappel, il est largement admis que les homicides dont 2Pac et Notorious BIG ont été victimes peu de temps après sont le fruit de cette tension permanente.

Gucci Mane qui se moque du pote de Young Jeezy qu’il a lui-même buté

2005, Jeezle invite Guwop à venir enregistrer So Icy. Si selon le premier, il était prévu que le morceau figure sur la tracklist de son premier album Let’s Get It: Thug Motivation 101, toujours est-il que c’est in fine sur le Trap House de Gucci qu’il atterrit.

L’ayant passablement mauvaise, Jeezy dégaine dans la foulée Stay Strapped où entre deux insultes, il le menace de « l’incinérer » et promet une récompense de 10 000 dollars à qui lui ramènera sa chaîne.

L’offre ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd puisque dans la nuit du 10 mai de la même année, alors que Gucci Mane passe la nuit chez une amie, cinq hommes armés débarquent pour le braquer.

Malheureusement pour eux, le rappeur sort son gun le premier et fait feu. Trois jours plus tard, le corps d’un certain Pookie Loc est retrouvé enterré dans un bois à proximité d’un collège.

Loin d’être étranger à ce clash, Henry Lee Clark III de son vrai nom était signé sur le label Corporate Thugz Entertainment de Young Jeezy.

Si Gucci est innocenté en 2006 après avoir plaidé la légitime défense et si Jeezy clame que Pookie a agi de sa propre initiative, les hostilités ne s’arrêtent pas pour autant entre les deux hommes.

Entre deux diss tracks et incidents divers (genre le crew de Jeezy qui se bat avec celui de DJ Drama parce que ce dernier n’aurait pas pris parti pour eux), Gucci balance en 2012 dans Truth : « Va déterrer ton pote renoi, je te parie qu’il ne se montrera pas des plus bavards ».

Et histoire de remuer encore un peu plus le couteau dans la plaie, il va jusqu’à lui rappeler qu’il lui a de ce fait permis d’économiser 10 000 dollars (« A ten thousand dollar bounty put on my neck. I hope you didn’t pay them cause they didn’t have no success »).

Jay Z qui ridiculise Prodigy en ressortant une photo de lui enfant

En 1998, Jay Z rappe sur Money, Cash, Hoes que la ville de New-York lui parait bien mollassonne depuis que Snoop est venu faire tomber des immeubles dans le clip des Dogg Pound, New York New York.

La ligne pique au vif Prodigy qui déclare en interview trouver pour le moins gonflé qu’un type qui s’est très peu fait entendre pendant la guerre des côtes la ramène sur ce sujet alors que lui et les siens se faisaient dans le même temps vertement insulter par 2Pac.

En pleine bourre pour s’emparer de la couronne du roi de New York, Shawn Carter ne peut laisser cet affront impuni.

Invité à se produire sur la scène du festival Hot 97’s 2001 Summer Jam, il joue en exclusivité le morceau The Takeover dans lequel il l’accuse d’avoir « joué à la ballerine » quand lui était dans la rue en train de dealer.

Et histoire de joindre le geste à la parole, il publie sur grand écran une photo de Pee enfant en train de danser – un cliché piqué à sa grand-mère, supposément par Ashanti chez qui plus jeune elle prenait des cours de danse.

Non seulement l’effet est immédiat, mais il fait vite boule de neige : dans un monde sans internet la version qui a longtemps prévalu est celle d’un Prodigy qui s’est fait afficher en tutu.

Le choc est alors des plus rudes pour celui qui fait du hardcore sa marque de fabrique, tellement rude d’ailleurs que beaucoup actent son déclin à partir de ce moment précis.

D’ailleurs quand quatre ans plus tard 50 Cent s’en ira clasher Jadakiss sur Piggy Bank, il le préviendra de « ne pas trop faire malin avec lui, au risque qu’il lui fasse ce que Jay a fait Mobb Deep ».

Jay Z (encore lui) qui insulte la mère de la fille de Nas

Raconté dans les livres d’histoire comme la grande bataille pour la conquête du trône newyorkais suite au décès de Notorious B.I.G, le clash entre Nas et Jay Z trouve en réalité sa source dans des histoires de coucheries.

Nasir sortait avec une certaine Carmen Bryan avec qui il a eu un enfant, Carmen l’a plus tard trompé avec Shawn.

Ce dernier ne résiste alors pas à rappeler ce fait de gloire à l’auteur d’Illmatic, tout d’abord par insinuation (« Je ne les aime pas, je les b*ise » sur Is That Your Chick en 2000, « Tu sais qui a fait quoi avec tu sais qui » sur The Takeover), puis en mettant carrément les pieds dans le plat avec le freestyle Supa Ugly.

Fatigué de se faire traiter d’homosexuel par Nas, Jay nomme carrément Bryan et la slutshame pour être sortie avec le basketteur NBA Allen Iverson !

« A.I. et moi avions plus en commun que les rimes et la flambe/Nous avions Carmen/J’ai joui sur le siège arrière de ta Bentley/Éjaculé dans ta Jeep/Laissé des capotes sur le siège bébé »

La rime vous choque ? Sachez que vous n’êtes pas seul, la propre mère de Jay Z a tellement eu honte de son fiston qu’elle l’a sommé de s’excuser publiquement auprès de Nas.

The Game qui filme 40 Glocc en train de se faire tabasser

Plus ou moins affilié au G-Unit au début des années 10 via son affiliation à Mobb Deep, lois de la nature obligent, 40 Glocc a immanquablement fini par s’embrouiller avec The Game.

Selon l’auteur de The Documentary, 40 Glocc aurait tout d’abord tenté à plusieurs reprise de taper l’incruste dans ses clips quand bien même personne ne l’avait invité. Vexé, il aurait ensuite créé un faux compte Twitter au nom du fils de The Game.

Et puis le 27 juillet 2012, ce fut le drame.

Présents à la même soirée sur les collines d’Hollywood, les deux rappeurs en viennent aux mains. Pas de chance pour 40, Game lui met une dérouillée. Immortalisé sur iPhone, c’est peu dire que la séquence n’est pas des plus glorieuses, et ce d’autant plus pour un type qui se prétend gangsta rappeur.

Foutu pour foutu, 40 Glocc tente alors de profiter de la situation en portant l’affaire devant les tribunaux, ce qui là encore n’est pas des plus glorieux pour un type qui se prétend gangsta rappeur.

Toujours est-il qu’il réclame pas moins de 4,5 millions de dollars notamment au motif de la douleur infligée (500 000$), de la détresse émotionnelle causée (500 000$), des pertes de revenus engendrées (750 000$) et des frais de soins médicaux occasionnées (25 000$).

À la barre, 40 Glocc prétend pour sauver les apparences que The Game était au moment de l’agression accompagné d’une dizaine de personne et qu’il lui aurait pointé un flingue sur la tempe.

Pas convaincu par cette version des faits, le juge reconnaît certes les faits de violence, mais ne fait condamner The Game qu’à 3000 petits billets verts.

Plantant le dernier clou dans la carrière de 40 Glocc, il souligne dans son verdict « le manque total de crédibilité de son témoignage » ainsi que « son mépris évident pour la réalité ».

Ou quand la honte vient s’ajouter au déshonneur.

Pusha T qui révèle au monde l’existence du fils caché de Drake

En 2016, dans Two Birds, One Stone Drizzy fait remarquer à la moitié des Clipse que vendre trois sachets de poudre à des étudiants ne suffit pas à se prendre pour El Chapo. En 2018, Pusha remet sur le tapis cette affaire de ghostwritting dans Infrared. Le Canadien lui rétorque en balançant le Dupy freestyle dans lequel il souligne que mentionner son nom lui permettra de vendre « 200 000 de plus ».

Le poto de Pharrell lui demande alors d’envoyer la facture, ce que le poto de Lil Wayne s’empresse de faire.

À ce moment précis, tout le monder rigole bien et pense que Pusha T s’est fait prendre à son propre jeu par celui qui a démoli Meek Mill à l’été 2015.

Et puis la Story d’Adidon est arrivée. Et c’est peu dire que personne ne s’attendait à un tel niveau de déflagration.

Complètement possédé par le Côté Obscur, Terrence LeVarr Thornton cogne aussi fort qu’il peut en dessous de la ceinture en s’attaquant nommément aux parents d’Aubrey, en raillant la sclérose en plaques de son producteur, mais aussi et surtout en dévoilant son secret le mieux gardé : l’enfant qu’il a eu avec une playmate.

Tandis que la rumeur veut que Pusha T ait dégoté l’info par l’intermédiaire de Kanye West, il orchestre toute sa campagne de promotion autour du fait que Drake est un père indigne.

Pris de court, ce dernier se mure dans le silence, retouche à la va-vite les paroles de son album à venir, puis finit par bricoler comme prétexte un peu bizarre à son non réponse ne pas vouloir « détruire la carrière » de Pusha T.

En vrai, le 6 God s’est ici pris pour la première fois une vraie raclée face à un rappeur qui ne s’est encombré d’aucune règle de déontologie pour arriver à ses fins.

6ix9ine qui met un contrat sur la tête du cousin de Chief Keef

La carrière de Tekashi a beau avoir été des plus brèves, cela ne l’a pas empêché de s’embrouiller avec un maximum de gens en un minimum de temps (The Game, YG, Trippie Redd, Casanova, Jay Critch…).

Son beef le plus marquant reste néanmoins celui avec Chief Keef.

Un beef qui aurait (le conditionnel est important) été déclenché par un feat du Chief avec Trippie Redd où apparaît également l’un de ses affiliés et membre de sa famille Tadoe, I Kill People. Un beef qui aurait ensuite pris une tournure nouvelle quand la meuf de Tadoe, Cuban Doll, se serait fait tabasser par son mec pour être brièvement apparue dans une vidéo de 69.

Plusieurs conversations FaceTime plus tard, Chief Keef et ses gars sont la cible de coups de feu alors qu’ils étaient en villégiature à New-York.

Suspect numéro 1 dans la tête de beaucoup, 6ix9ine s’en donne alors à cœur joie en trollant à tout-va à coup de « Nous on ne promeut pas les armes, on fait de la musique pour les kids », « J’adore Keef je veux faire des sons avec lui » et autre visite au Gucci store accompagné de son ex.

Quelques mois plus tard, la plaisanterie prend cependant fin quand une séquence vidéo des plus compromettantes surgit sur le net : 6ix9ine est vu demander à Tadoe dans quel hôtel il se trouve, puis promet à voix haute 30 000 dollars à quiconque lui fera la peau, et ce quelques jours à peine avant la fusillade.

Aujourd’hui incarcéré, le rappeur a reconnu les faits et dénoncé Kooda B, l’un de ses anciens potes du Nine Trey Gangsters, comme étant le tireur.

2Pac qui raconte sur tous les toits s’être tapé la femme de Notorious B.I.G.

Au départ, tout allait pour le mieux entre le newyorkais d’origine (2Pac) et le fana de G-funk (Notorious BIG) : les mecs s’apprécient, tapent des freestyles ensemble face caméra, la rumeur veut que ‘Pac ait offert à Biggoe sa première Rolex…

Et puis il y a eu ce 30 novembre 1994 qui a changé à jamais la face du hip hop : de passage à la Grosse Pomme pour venir poser un featuring au côté d’un certain Lil Shawn, 2Pac se fait tirer dessus par trois types venus lui braquer ses bijoux.

Touché à cinq reprises dont une à la tête, il est alors persuadé que Puff Daddy, Notorious BIG et Jimmy ‘Henchman’ Rosemond présents le soir sur les lieux ont en réalité voulu le faire disparaître.

Déchaîné contre le clan Bad Boy qu’il accuse à la moindre déclaration publique, il en veut à mort à son ancien pote à qui il reproche en sus de lui avoir volé son concept de « thug life » et de copier sans vergogne son style de rap.

Point d’orgue de ce déferlement de haine : le morceau Hit Em Up sorti en juin 1996. Missile Scud destiné à tous les ennemis réels ou supposés de Death Row (Nas, Prodigy, Chino XL…), il est l’occasion pour 2Pac de se vanter haut et fort d’avoir couché avec la chanteuse Faith Evans, la femme de Notorious B.I.G.

Ainsi non content de balancer le très explicite « Je n’ai pas de putain d’amis / C’est pour ça que j’ai ba*sé ta femme gros lard », il en remet une couche quelques mesures plus tard avec « Tu te prends pour un player, mais j’ai ba*sé ta femme ».

Si jusqu’à aujourd’hui bien malin qui pourra dire ce qui s’est réellement passé entre les deux, Biggie a lui pris la chose avec le plus de recul possible en répondant par un jeu de mots sur Brooklyn’s Finest : « If Fay’ had twins, she’d probably have two Pacs / Get it? … Tu-pac’s ».

50 Cent (toujours lui) qui se met en scène avec le fils de Rick Ross

Si pour UNE fois Fiddy n’est pas celui qui a mis le feu aux poudres, toujours est-il qu’après que Rozay ait « malencontreusement » fait fuiter Mafia Music en 2008 (soit disant pour un regard mal placé lors de la cérémonie des BET Awards) dans lequel il évoque sa relation compliqué avec son fils Marquise et sa mère, l’auteur de How To Rob voit rouge et pas qu’un peu.

Ou pour le citer : « Rick Ross je vais te pourrir la vie, comme ça, juste pour m’amuser. Tu vas comprendre ce que je peux te faire. »

Entre deux attaques sur disque, chose inédite, il utilise son site ThisIs50.com comme une plateforme de propagande.

En févier de l’année suivante, il diffuse ainsi une interview de Tia, l’une des baby mamas de Ross (alias « l’officier Ricky » comme il surnomme désormais), où elle se répand en anecdotes sur son train de vie soi-disant complétement préfabriqué. Et histoire d’illustrer sans finesse son propos, il l’emmène ensuite en virée shopping à ses frais.

Pas des plus inspirés, Rozay contre-attaque alors en publiant une photo du fils de 50 photoshoppé avec un corps de singe.

Hors de contrôle, le boss du G-Unit rend alors public la sextape de son ex Lastonia Leviston – non sans doubler la vidéo de ses propres commentaires et appréciations.

Pas calmé pour autant, il enchaîne en publiant en novembre en publiant vidéo et photos de lui, Tia et son fils en train de passer du bon temps dans la maison de Floyd Mayweather.

Du très, très sale donc, même si dix ans après les faits des deux hommes c’est Rick Ross qui s’en tire le mieux, lui qui selon ses dires lui aurait au final infligé « la plus grande défaite de sa carrière ».

« Pour moi, tout va bien. En revanche pour Curtis, c’est pas de chance. Personnellement je ne me réjouis pas que sa société de boxe ait fait faillite, que sa ligne de vêtements ait sombré, que son label n’existe plus, qu’il ait dû se mettre en faillite, que son fils ne lui parle plus (…) Mais le voir continuer de parader malgré tout me rend heureux. Je peux même dire que je l’admire pour sa capacité à garder la tête haute dans une ville qui l’a renié (…) Quand je le vois, cela me fait toujours sourire. »

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